NVIDIA fait l’objet d’une enquête antitrust menée par le Département de la Justice des États-Unis (DOJ) concernant les pratiques de vente de ses GPU destinés à l’intelligence artificielle (IA) et de son équipement de réseau pour les centres de données. Cette enquête fait suite à des plaintes formulées par un groupe d’intérêts spéciaux parmi les clients de GPU pour l’IA, et non par les concurrents directs de NVIDIA dans le secteur. Cette nouvelle a entraîné une baisse de 3,6 % de l’action NVIDIA lors des échanges pré-marché vendredi 2 août.
Les allégations portent sur des tactiques de vente présumées agressives de la part de NVIDIA qui aurait fait pression sur ses clients pour qu’ils achètent plusieurs produits, potentiellement sur plusieurs générations, ou qu’ils s’engagent à acquérir non seulement des GPU pour l’IA, mais aussi des systèmes serveurs et des équipements de réseau fournis par NVIDIA. D’autres théories suggèrent que l’entreprise pourrait imposer des logiciels et services supplémentaires au-delà des besoins essentiels pour faire fonctionner le matériel.
En outre, la plainte affirme que NVIDIA pratiquerait des tarifs plus élevés pour ses produits d’infrastructure de centres de données, notamment son équipement de réseau, si les clients choisissent d’acheter des GPU pour l’IA auprès de concurrents comme AMD ou Intel. AMD et Intel, bien que détenant une part de marché bien inférieure, ont vu la demande pour leurs solutions augmenter en raison des prix ou des délais de livraison plus longs de NVIDIA.
En réponse à ces accusations, NVIDIA a déclaré qu’elle coopérerait pleinement avec l’enquête du DOJ. Un porte-parole de l’entreprise a affirmé que NVIDIA se conforme strictement à toutes les lois et que ses produits sont disponibles pour tous les clients, leur offrant la possibilité de choisir la solution qui leur convient le mieux.
En même temps, cela nous rappelle que les bureaux français de NVIDIA ont déjà été perquisitionnés suscitant des questions sur d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles de la part de l’entreprise.
NVIDIA : les bureaux français perquisitionnés, que se passe-t-il ?
